' Toi, tu as les yeux bleus, et des mains et des pieds qui ressemblent à des berceaux : oui, c'est vrai, les berceaux de liège suspendus par des cordes de poil dans les maisons d'Onanì, sont plus petits que tes mains. ' Extrait de ' Colpi di scure ' de Grazia Deledda. Le petit bourg d'Onanì, que Grazia Deledda rappelle dans ce magnifique passage, se trouve à mi-chemin entre Bitti et Lula, dans une zone de collines couvertes de maquis méditerranéen et de forêts de chênes. Tout près se trouvent la région des Salti di Mamone, que l'aigle royal a choisi pour nidifier, et celle traversée par le Riu Mannu, avec ses pâturages verdoyants où poussent le carde et la férule. Le territoire d'Onanì fut peuplé dès l'antiquité, comme le démontre la présence du nuraghe Santu Perdu, à la limite du village. Il fut certainement un lieu de culte durant la période byzantine, quand la dévotion pour Sante Hélène, Saint Gavin et Saints Côme et Damien se développa. Des chapelles leur furent dédiées.